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Territoires vivants de la République. Ce que peut l’Ecole : réussir au-delà des préjugés.

Ouvrage collectif présenté par Benoit Falaize.

Edition La Découverte

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AOC - Benoit Falaize - "Ce que l’École peut et doit toujours"



"La rentrée littéraire de septembre 2018 a placé en tête des ventes, et place encore, une série d’ouvrages définitifs. Inch’Allah de Davet et L’Homme, sur l’islamisation de la Seine Saint-Denis, La France interdite, de Laurent Obertone sur la « fausse richesse » que constituerait l’immigration, Le destin français de Eric Zemmour, qui, par son succès, relance un de ses précédents ouvrages : Le Suicide français, mais encore Yves Ramou et Le grand abandon, et la liste n’est pas close. Face à cette actualité éditoriale, Territoires vivants de la République peine à faire entendre sa voix. Une musique discrète, qui ne fait pas le buzz ou n’entretient pas les peurs ; une voix collective de la réalité vécue par des enseignants qui va à contre-courant, désespérément mais sans faillir, d’un discours dominant, exploité médiatiquement en permanence. Et pourtant. Parmi les enseignants et l’ensemble des personnels éducatifs, inspecteurs, conseillers principaux d’éducation, etc, engagés dans ces territoires vivants de la république, beaucoup le savent. Et ils sont majoritaires. Ils savent le rôle de la pédagogie et les possibilités de travailler avec la jeunesse. Avec un regard différent porté sur les enfants, sur leur famille, avec de la bienveillance qui n’est jamais un angélisme désarmant (et désarrmé) mais une vraie exigence sur les savoirs et les apprentissages, et qui postule que l’école peut réussir et le fait. Il est urgent, pour éviter le délitement encore accentué du tissu social, de rééquilibrer les discours sur les banlieues et leurs habitants, dans des territoires de la République à part égale avec les autres. Il est urgent de dire les réussites quotidiennes de cette école au plus près des familles populaires, celle qui permet d’ouvrir les élèves à des conceptions différentes et nouvelles de leur environnement proche, qui délie l’esprit et apprend des savoirs. Urgent aussi de rendre justice du travail quotidien des enseignants confrontés, comme peu de profession, à la réalité sociale et aux attentes des familles et des élèves. Il faut dire sans relâche les petites et grandes réussites du quotidien scolaire, comment des élèves sont accompagnés et « sauvés » parfois. Rendre justice aussi des élèves eux-mêmes qui, très majoritairement, espèrent dans l’école, ont le goût du savoir, aspirent à bien travailler et à obtenir des résultats qui leur permettront d’engager leur propre avenir positivement, et donc celui de la société tout entière. Il faut rappeler aussi ce que les pères de la république et ceux de l’école (ils sont souvent les mêmes) ont toujours dit et écrit : la République est à la fois laïque et sociale et ne peut être l’un sans l’autre. Qu’il faut aborder ensemble, d’un même mouvement ce qui relève de la question scolaire (des apprentissages qui émancipent), de la question sociale de l’égalité, et de la question de la formation des citoyens. Si nostalgie de « l’école d’avant » il faut entretenir, alors souvenons-nous, plus que jamais, de ces principes fondateurs et premiers de l’école républicaine. Et surtout, comme Buisson et Ferry le disaient toujours : que l’école doit accueillir tous les élèves, d’où qu’ils viennent, quels qu’ils soient, afin de les faire accéder aux savoirs émancipateurs et à la citoyenneté..."







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